Les enfants de la batterie (Magazine 200, automne 2018)

Dans 10 ans, un vélo neuf sur deux pourrait être électrique. Mais le VAE est- il une solution à la pollution automobile ou un problème écologique à lui seul ? Que deviendront les millions de batteries en circulation ? Nous avons voulu faire
le point.

La rédaction de 200 est com- posée d’amoureux du vélo “tout court”, et forcément, le débarquement du vélo à assistance électrique sur nos pistes cyclables y fait débat. Le VAE serait donc assez vilain, avec son goitre sous le boîtier de pédalier, ou faucheton quand il planque son moteur et ses batteries. Il a (zzzzzzz………) le bruit et le glamour d’un mixer. Il est utilitaire, sans passé, sans passion. Pourtant il peut bénéficier d’une prime à l’achat — même si les conditions d’obtention ont été très sévèrement durcies en février 2018 —, quand le vélo ordinaire s’en passe.

C’est injuste. Il a d’autres défauts : il a engendré l’abominable néologisme de “vélo musculaire”, il carbure, en France, au nucléaire, et il tue la sensation d’effort — l’effort est la médaille du cycliste de route, qui prend bien soin de l’arborer. C’est tout ? Non : il polluerait. Et cela, au moins, c’est grave. Laissons les premières tares au plaisir des pauses boulangerie. De toute façon, le débat est d’arrière-garde.

Et intéressons-nous à la dernière. Quel est le bilan carbone de l’utilisation d’un VAE comparé à celles d’une voiture ou d’un vélo ? Que deviendront les millions de batteries déjà en circulation ? Que renferment-elles ? Réponse rapide : le pire ou le meilleur, selon l’utilisation qu’on en fait. Et quelques surprises, dans une histoire mondialisée qui pourrait commencer à Machecoul, Loire- Atlantique, comme à Séoul, Tokyo, ou dans les mines du Congo.

Une enquête de Léonor Lumineau à lire dans le magazine 200

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