“Vous êtes juste pour faire joli?” (Le Monde Campus, mars 2017)

Des sites Internet recensent les remarques sexistes dans les milieux professionnels, afin de relancer le débat sur ce phénomène discriminatoire souvent minimisé, voire occulté.

 

Je ne vous conseille pas de vous baisser comme ça devant moi, on voit trop bien vos formes », « Mademoiselle, je peux vous demander un renseignement ou vous êtes là juste pour faire joli ? », « Qui êtes­-vous ? Vous ne ressemblez pas à un assureur. Trop jeune et trop jolie. Envoyez-­moi plutôt votre patron »… Voici le genre de témoignages postés sur le Tumblr « Paye ton taf ».

Ce dernier s’ajoute à la dizaine de sites ou pages Internet recueil­lant des récits allant de la remar­que déplacée à la violence sexuelle dans divers milieux pro­fessionnels. « Paye ta robe » (avocats), « Chair collaboratrice » (po­litique), « Paye ta blouse » (mi­lieux hospitalier), « Paye ton journal » (journalisme), « Paye ton plan » (architecture), « Paye ton sport », « Paye ta police »… Depuis quelques mois, ils se multiplient sur la Toile.

La première plate­forme du genre remonte à 2010, quand le collectif Osez le féminisme crée le blog «Vie de meuf» à la veille du vingt­-septième anniversaire de la première loi sur l’égalité profes­sionnelle entre les hommes et les femmes (loi Roudy, 1983). L’idée : compiler les témoignages relatifs au sexisme. «A cette époque, il y avait un discours selon lequel l’égalité était acquise. On s’est dit qu’il fallait créer un outil pour montrer que non et en refaire un sujet de société », se souvient Ra­phaëlle Rémy­ Leleu, porte-­parole du collectif.

La suite de cet article de Léonor Lumineau est à lire dans Le Monde Campus de mars 2017. 

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