Au Japon, le blues des working-moms (Les Echos Start, mai 2017)

Au pays du soleil levant, la majorité des femmes quitte le marché du travail après la naissance de leur premier enfant. Un potentiel sous-exploité que cherche à valoriser davantage le gouvernement japonais. Mais dans les faits, la route vers l’égalité est encore longue.

Devant les gazouillis de sa petite Miiko, Sawako affiche un sourire serein. A 29 ans, la jeune maman japonaise a pourtant vécu une amère expérience pour donner naissance à sa fille. Il y a deux ans, lorsque cette puéricultrice d’Osaka évoque ses projets d’enfants avec son directeur de 65 ans, ce dernier lui indique tout simplement qu’elle devrait démissionner. Une pratique illégale que Sawako trouve ”injuste”… mais qui ne la surprend pas vraiment . “Une de mes collègues avait déjà été remerciée parce qu’elle était enceinte”, explique-t-elle. La jeune femme se résigne donc à quitter son poste, pour un an plus tard donner naissance à Miiko.

Au pays du soleil levant, Sawako est loin d’être la seule jeune maman à s’être évaporée du monde du travail. Plus de la moitié des femmes quittent leur emploi après la naissance de leur premier enfant. Ainsi, en 2016, 2,74 millions de femmes restaient à la maison alors qu’elles aspiraient à travailler, selon les chiffres du Bureau de l’égalité des sexes du gouvernement.

Retrouvez la suite de cette enquête parue sur les Echos Start en mai 2017, juste ici. Cet article a été financé grâce à la Bourse Robert Guillain, dont Hélène Bielak a été l’une des deux lauréats en 2016.

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