Recherche d’emploi : les universités ont-elles rattrapé leur retard face aux grandes écoles ? (Le Monde, 25 janvier 2019)

Depuis dix ans, les universités font beaucoup d’efforts pour mieux aider leurs futurs diplômés à trouver un emploi. Mais en comparaison avec les services d’aide à l’insertion professionnelle des grandes écoles, le retard est encore important.

Au coeur du campus de Neoma Business School, au nord-ouest du centre-ville de Rouen, se dresse un château aux allures de Moulinsart. Théâtre d’une sombre histoire sous l’occupation allemande, il est aujourd’hui l’emblème heureux de cet établissement figurant dans le top 10 des écoles de commerce françaises. Des baies vitrées de la salle de classe, il apparaît nappé dans le crachin en cette matinée grisâtre de janvier. Pas de distraction, les étudiants de L3 se concentrent sur le cours du jour : la restitution de leurs entretiens obligatoires avec des professionnels, anciens de l’école. “J’ai parlé avec un chief transformation officer, il met en place un programme de développement des startups et a contribué à créer un incubateur”, explique Nadia Taïmi, grande jeune femme brune, “ces échanges informels m’ont permis de poser des questions que je n’aurais pas pu aborder en entretien, je vais continuer à en faire au-delà du cours.”

C’est le département Talent & Carrière qui organise ces modules d’insertion professionnelle, “entre 30 et 60 heures par an selon les années, obligatoires et créditées, où les étudiants travaillent sur la connaissance des métiers, leur CV et lettres de motivation, apprennent à répondre à une offre d’emploi et à optimiser leur personal branding”, détaille Isabelle Chevalier, sa directrice. Au total, 38 salariés y travaillent à développer l’employabilité des étudiants, entre les campus de Rouen, Reims et Paris. Pour un suivi personnalisé, huits experts sont aussi à disposition de ces derniers. Anaïs Kluczka, en M2 marketing, a apprécié: “je souhaitais trouver un Volontariat International en Entreprise (VIE), j’ai amené mon CV et les offres repérées sur notre plateforme interne. Ma conseillère m’a expliqué les avantages et inconvénients du VIE, l’administratif, et comment adapter mon CV. A priori, j’ai trouvé un contrat en Norvège.

Une enquête de Léonor Lumineau à retrouver sur lemonde.fr ici. 

 

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