Retour sur notre mois de novembre

Chaque mois, nous travaillons sur une multitude de sujets, une multitude de projets. Certains nous marquent plus, d’autres moins. Chaque mois aussi, dans cette newsletter, nous vous faisons part des travaux du mois précédent que nous voulons partager avec vous.

Et cette newsletter est un peu particulière : c’est la première sur la nouvelle mouture de notre site, que nous devons à Timothé Pearce !

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En novembre, La Chronique d’Amnesty International a publié un reportage d’Hélène Bielak et du photographe Augustin Le Gall, réalisé à Gabès en Tunisie. Le sujet ? Une usine qui transforme le phosphate en engrais chimique pour l’agriculture intensive, et qui rend malade la terre et les hommes.

Gabes. 03 juin 2016. Meherz Hamrouni, capitaine et président du syndicat de pêche côtière de Gabes, observe le depot de phosphogypse sec issu du rejet de l'usine de traitement de photosphate. . Les déchets toxiques et polluant rejetes par l'usine du Groupe Chimique Tunisien (GCT) ont tué l'ensemble de la faune marine depuis les années 1990. Le golfe de Gabes était une zone de reproduction importante. L'usine rejette 13.000 tonnes phosphogypse sec par jour dans la Méditerranée et s'accumule sur la plage.
Gabes. 03 juin 2016. Meherz Hamrouni, capitaine et président du syndicat de pêche côtière de Gabes, observe le depot de phosphogypse sec issu du rejet de l’usine de traitement de photosphate. . Les déchets toxiques et polluant rejetes par l’usine du Groupe Chimique Tunisien (GCT) ont tué l’ensemble de la faune marine depuis les années 1990. Le golfe de Gabes était une zone de reproduction importante. L’usine rejette 13.000 tonnes phosphogypse sec par jour dans la Méditerranée et s’accumule sur la plage. Crédit Augustin Le Gall / Haytham Pictures

Elsa Sabado, elle, a publié son enquête chez Mediapart sur le management particulièrement violent du CHU de Toulouse quant aux travailleurs handicapés.

Chaque année la ville de Medellin devient la Capitale de Noël de l’Amérique Latine grâce à ses gigantesques sculptures de lumières. Sarah Nabli est allée à la rencontre des mères célibataires qui travaillent toute l’année à la fabrication de ces illuminations de Noël. Des femmes issues des quartiers pauvres aux parcours difficiles qui retrouvent à travers cet emploi confiance en elles et stabilisent leur foyer et leur vie ! Reportage à retrouver chez nos amis suisses sur RTS en décembre et sur TV5 Monde.

Methylisothiazolinone, benzisothiazolinone, Sodium Laureth Sulfate… En novembre, Léonor Lumineau a plongé son nez dans les étiquettes des bidons de lessive et de liquide vaisselle à l’occasion d’une enquête à retrouver en janvier en kiosque (on n’en dira point plus). Et elle en a appris de belles: comme le fait que l’opacité est reine sur les étiquettes des produits d’entretien (fuyez quand il y a un logo danger!), qui sont pourtant de vrais concentrés de produits chimiques, toxiques pour la santé et l’environnement et potentiellement allergènes, ou encore que l’écolabel européen ne garantie qu’un dosage « moins pire » que les autres. Mais c’est quand même bien mieux que Ar***, Sk***, M*** et autres, pour quasi le même prix. Sinon il y a des solutions en magasins spécialisés… Et comme elle aime passer du coq à l’âne, elle est aussi repartie sur la piste aux étoiles pour une seconde publication à venir en janvier de son reportage avec le photographe Raphaël Fournier sur la lente disparition des petits cirques familiaux. Pour relire la première version publiée en novembre dans l’Humanité Dimanche, c’est ici.

La lente disparition des petits cirques familiaux

Crédit Raphaël Fournier / Divergence Images

Au même moment, Marion Perrier est partie à Toulouse, en tournée de récup’ avec les fondateurs de Recyclo’bat, une association qui donne une seconde vie aux matériaux du bâtiment. Un reportage à retrouver sur le site du journal Ouest-France, ici. Elle s’est aussi intéressée à la mutualisation, sous toutes ces formes, dans les métiers d’art. Partage de compétences, mise en commun d’ateliers et de machines, boutique tenue à plusieurs et échange de plans pour trouver des matériaux, les professionnels du secteur jouent collectif pour s’en sortir. Un article à retrouver dans le prochain numéro d’Ateliers d’Art.

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Benjamin Vincent a suivi Isabelle, en situation de handicap mental, au colloque des “Fragilités Interdites”. Pour ce reportage, Benjamin a voulu savoir s’il y avait un fossé entre les ambitions d’un colloque sur les handicaps et les fragilités, et les visiteurs, parfois eux-mêmes “fragiles”, comme Isabelle. D’une conférence à l’autre, Isabelle donne ses impressions, avec ses mots – souvent inattendus, toujours poétiques. A paraître sur KTO mi décembre.

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