A Montpellier, Philippe Saurel reconfigure le paysage politique à marche forcée (Mediapart, juillet 2017)

Fragilisé par la défaite de sa protégée aux législatives, le maire de la capitale héraultaise Philippe Saurel a décidé de créer un groupe « En Marche et apparentés » à la métropole. Les six vice-présidents réfractaires ont été démis. Un laboratoire local du macronisme ?

Voix étranglées, larmes, éclats et invectives… L’atmosphère du conseil de Montpellier Méditerranée Métropole, ce matin du 5 juillet, était au mélodrame. Les élus étaient d’abord restés cois de surprise lorsque Philippe Saurel, président de cette assemblée, leur avait annoncé le 26 juin, en conférence des maires, que seuls les vice-présidents acceptant d’entrer dans un groupe « En Marche et apparentés » garderaient leur fonction de vice-président et leur délégation. Depuis, la nouvelle avait fait son chemin dans les consciences, et ce matin de juillet, chacun avait fourbi ses mots, comme autant de piques, pour dénoncer le « changement de stratégie » de Philippe Saurel, d’autant plus inattendue que lui-même n’est pas membre du mouvement d’Emmanuel Macron, qu’il a pourtant soutenu à la présidentielle. L’amertume est à la mesure de l’espoir que le maire de Montpellier avait suscité dans la population, a fortiori chez les maires des communes avoisinantes.

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Elsa Sabado a quitté le collectif pour voguer vers d’autres aventures. Retrouvez son travail chez Hors Cadre

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