Les pics de particules fines suscitent l’inquiétude en Europe occidentale. Mais à l’Est, des pays suffoquent toute l’année, comme la Bulgarie, désormais à bout de souffle. La ville de Pernik y détient le triste record de la ville la plus polluée d’Europe. Avec un coupable principal: le charbon. Le même qui, autrefois, fit les beaux jours de la cité industrielle.
Dans son taxi, Vladislav soupire en faisant glisser son index sur son tableau de bord: «Vous voyez la poussière. Je dois nettoyer ça chaque jour.» à quelques centaines de mètres, dans un appartement coquet, même combat pour Galina Gerginova: «C’est déjà la deuxième fois que je dois passer un chiffon sur cette table… Et nous ne sommes qu’en début d’après-midi.» Ces habitants de Pernik partagent le même constat. Ici, la pollution de l’air se voit à l’œil nu. Et pour cause, cette ville est la plus touchée d’Europe par les particules fines, selon le dernier classement des villes les plus polluées de l’Agence européenne de l’environnement (AEE), publié en 2013. La concentration de PM10 (particules inférieures à 10 micromètres) y a dépassé les normes européennes durant la moitié de l’année 2011, alors que la limite annuelle de l’Union européenne est fixée à 35 jours au-dessus de 50 micromètres par mètre cube. En comparaison, Paris a franchi la ligne rouge pendant quinze jours jours la même année.
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