Enquête : à Nantes, les escaliers arc-en-ciel de la discorde (Komitid, mars 2020)

Ils devaient être le symbole de l’ouverture et de la tolérance de la ville, les escaliers arc-en-ciel de Nantes sont devenus la cible d’actes répétés. Dégradés à de multiples reprises, ils sont aussi attaqués sur le plan judiciaire. Enquête en deux parties sur le malaise qui grandit dans la communauté LGBT+ de la ville.

« Les Marches des Fiertés ». Voilà le nom donné aux escaliers peints aux couleurs de l’arc-en-ciel, rue Beaurepaire en plein centre-ville de Nantes, en juin 2018. Un joli clin d’œil pour célébrer les 20 ans de la Gaypride dans la Cité des Ducs. Une idée venue de l’association Nosig, qui gère le centre LGBTI+ local, et soutenue financièrement par la mairie.

Oui mais voilà : visiblement, le symbole ne plaît à tous.tes les habitant.e.s. À peine une semaine après la mise en couleur des escaliers, un premier tag « Légalisez la pédophilie » apparaissait sur l’une des marches. Le lendemain, l’œuvre avait carrément été barbouillée de peinture blanche.

Le 8 septembre suivant, 200 volontaires, dont Johanna Rolland la maire de Nantes, se mobilisaient pour repeindre les escaliers, en une heure top chrono. Mais deux jours plus tard, rebelote : de nouvelles dégradations étaient commises.

Au total, ces Marches des fiertés ont été vandalisées pas moins de quatre fois depuis leur création, la dernière en date remontant au 2 décembre dernier. « On a porté plainte contre X pour dégradations à chaque fois, conjointement avec la mairie », soupire derrière ses lunettes Violette Cordaro, secrétaire de Nosig, assise sur un canapé du local de l’association.

Retrouvez la suite de cette enquête d’Hélène Bielak sur la communauté LGBTI+ en deux volets sur Komitid.

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