« Etre capable de politiser une cause » : le plaidoyer, débouché prisé des étudiants engagés (Le Monde, Nov 2020)

Du « lobbying », mais pour une ONG, une entreprise sociale ou une association. Telle est la mission des « chargés de plaidoyers », un métier en plein essor. Un diplôme spécifique a été lancé à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.

Ce vendredi d’octobre, à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), une vingtaine d’étudiants masqués planchent en groupes sur un cas pratique : la campagne de plaidoyer de l’association Wikimedia France pour intégrer la « liberté de panorama » dans le droit français, en 2015-2016. Des articles de presse sont distribués. « Quand on démarre une campagne, on fait une veille média pour repérer les parties prenantes, l’état de leurs relations, les enjeux, les éléments de langage », expliquent Nathalie Martin et Cyrille Bertin, en charge du cours et directeurs associés de France Plaidoyer, un cabinet de lobbying pour le monde associatif.

Pendant que les étudiants travaillent, Cyrille Bertin précise : « Le plaidoyer, c’est mettre en place un ensemble d’actions visant à influencer les décideurs politiques pour agir en faveur d’une cause. » Il peut s’agir de leur présenter un argumentaire, de mobiliser l’opinion publique, de coaliser des acteurs autour d’une cause, etc. Ainsi, tel que les termes sont utilisés aujourd’hui en France, et même si les définitions divergent, on pourrait dire que le lobbying est la défense des intérêts des entreprises à but lucratif, tandis que le plaidoyer – plus large – porte les causes des associations, des ONG et des entreprises de l’économie sociale solidaire (ESS).

Retrouvez la suite de cet article de Léonor Lumineau sur le monde.fr

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