Les fabriques Simplon proposent des formations aux métiers du numérique, gratuites et accessibles sans prérequis.
Dans une salle lumineuse, dans le 20ème arrondissement de Paris, une trentaine d’élèves se répartissent autour de tables regroupées en îlots. D’étranges caractères s’affichent sur leurs écrans d’ordinateur. Ce matin, les apprenants accueillis dans cette antenne de Simplon, une SAS agréée entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS),[1] s’affairent à couper et ranger des lignes de code, épaulés par deux formateurs. Dans quelques mois, ils seront développeurs.
Ils n’ont pourtant pas le profil classique des étudiants en informatique. Leur cursus dans ce domaine n’a démarré que depuis quelques semaines. Certains ont des années d’études ou des expériences professionnelles derrière eux, d’autres sont des décrocheurs dont la scolarité s’est arrêtée avant le bac.
Former des publics fragilisés ou éloignés de l’emploi aux métiers du numérique, sur des territoires en difficultés, c’est le défi que s’est lancé Simplon en 2013. D’autant que, selon différents rapports (voir encadré), entre 50 000 et 127 700 postes pourraient être vacants dans ce secteur en France à l’horizon 2020. “Tout le monde ne peut pas être développeur, mais c’est une question d’état d’esprit, qui n’est pas lié à l’âge, au genre ou au fait d’être fort en maths”, explique Frédéric Bardeau, cofondateur et président de l’entreprise.
Retrouvez la suite de ce reportage de Marion Perrier dans le numéro de mars 2018 d’Alternatives Economiques et sur le site du magazine www.alternatives-economiques.fr
[1] Né de la loi du 31 juillet 2014 sur l’ESS, l’agrément Entreprise solidaire d’utilité sociale est délivré par l’Etat, en fonction de plusieurs caractéristiques comme la recherche d’un impact social significatif, le fait que cet objectif détériore les résultats de l’entreprise, une politique de rémunération respectant certains critères et l’impossibilité de négocier les titres de l’entreprise sur les marchés.