Les trésors cachés des carabiniers romains (Le Monde, septembre 2017)

Visite du « caveau » où le service de police italien spécialisé dans le trafic d’œuvres d’art entasse ses merveilles.

A gauche, un satyre fait soupirer un aulos, une flûte à six trous très répandue en Grèce antique. A droite, un guerrier tient une lance dans sa main. Les deux personnages sont tapis au creux d’un sarcophage du IVe siècle av. J.-C. Le Silène joue de la flûte pour accompagner le défunt vers l’au-delà, tandis que le guerrier défend la tombe des profanations. Hélas, sans succès : le sarcophage a disparu du célèbre site archéologique de Paestum, dans le sud de l’Italie, il y a plus de trente ans.

Après avoir été détenu par un collectionneur helvétique, il s’apprêtait à passer entre les mains d’un milliardaire américain impliqué dans plusieurs affaires de trafic d’œuvres d’art. C’était compter sans le Comando Carabinieri per la Tutela del Patrimonio Culturale (TPC), une police italienne chargée de retrouver les tableaux, sculptures et objets d’art disparus depuis parfois des siècles. Le 7 novembre 2013, ces chasseurs d’élite ont récupéré le sarcophage à New York. Rapatrié en Italie, il va bientôt retrouver Paestum.

Mais, pour l’heure, la pièce repose dans le quartier de Trastevere, en plein centre de Rome, au sous-sol de la caserne où nichent nos limiers-carabiniers.

Lire la suite de ce reportage de Margherita Nasi sur lemonde.fr

 

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