Derrière la devanture blanche, les variations de bruns et les couleurs chaudes des tablettes, rochers et autres pâtisseries chocolatées contrastent avec le bois clair des comptoirs. Mais ce qui frappe en poussant la porte de la manufacture-boutique Plaq, rue du Nil à Paris, c’est l’odeur de cacao. En cet après-midi de janvier, une puissante acidité marque encore les effluves qui s’échappent des deux mélangeurs installés dans le laboratoire ouvert sur la boutique. Dans les cuves en inox, des éclats de fèves de cacao se transforment en une pâte brune et grumeleuse sous l’action de meules de granite. D’ici quelques heures, du sucre y sera ajouté, et le mariage de ces deux ingrédients formera du chocolat.
«Ce sont mes belles Américaines», plaisante à peine Nicolas Rozier-Chabert, à propos de ces machines dénichées outre-Atlantique. Avec sa compagne Sandra Mielenhausen, il a ouvert ce lieu en 2019. Après une carrière dans une boîte de production audiovisuelle et dans le marketing pour des maisons de luxe, le couple d’épicuriens, partageant une passion pour les tablettes noires, a choisi de fabriquer son propre chocolat en travaillant à partir des fèves de cacao. «Nous voulions raconter et partager le chocolat et c’était la seule manière d’en maîtriser vraiment le goût» explique le patron.
Lire la suite de cet article de Marion Perrier à la plume et Léonor Lumineau à la photographie sur liberation.fr