Députés, dépenses et transparence (Le Parisien Weekend, mars 2019)

C’est une brasserie typique des beaux quartiers parisiens: Auvents rouges, fauteuils en cuir, serveurs en noir et blanc. Sa clientèle, par contre, est particulière. Le “Bourbon”, juste en face de l’Assemblée nationale, est un des QG des députés. Et ce depuis des décennies. Mais dernièrement, quelque chose a changé: “maintenant, ils demandent tous à récupérer le ticket à la fin et ceux qui l’oublient reviennent parfois pour le réclamer”, explique un serveur, en tapant sur la caisse. Car désormais, les élus de l’hémicycle doivent justifier leurs frais professionnels.

C’est une révolution au palais Bourbon. Avant cette réforme, l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) – 5 373 euros mensuels – n’était ni encadrée, ni contrôlée. Une posture difficile à tenir ces dernières années, alors que des cas d’abus ont été révélés par la presse et la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). La loi “pour la confiance dans la vie politique” du 15 septembre 2017 est censée enterrer cette époque. Depuis janvier 2018, les députés doivent tenir une comptabilité et pouvoir présenter leurs justificatifs de dépense de l’enveloppe rebaptisée “Avance de frais de mandat” (AFM).

Lisez la suite de l’enquête de Jan Schmidt Whitley à la photo et Léonor Lumineau à la plume dans le Parisien Weekend du 29 mars 2019. 

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