Pour garantir une liberté d’information, ne pas dépendre d’actionnaires ou de financements publics ou publicitaires, des médias expérimentent différentes formes juridiques et modèles économiques.
Ils s’appellent Disclose, Splann, Vert, La Déferlante, Rue89Lyon ou Le Crestois. Nés ou relancés récemment, ils témoignent d’un bouillonnement du côté des médias qui revendiquent leur indépendance éditoriale et tentent de trouver un équilibre économique pour la garantir.
Certains prennent une forme associative et se financent par le mécénat. D’autres sont des sociétés de presse classiques et font appel à la générosité de leurs lecteurs, qu’il s’agisse de dons ou d’abonnements, voire d’entrées au capital. D’autres encore optent pour une forme coopérative donnant le pouvoir aux salariés et cumulent ces différentes recettes, y compris publicitaires.
Né en 2018 et inspiré de Correctiv en Allemagne ou du Bureau of Investigative Journalism au Royaume-Uni, Disclose est un média à but non lucratif et une organisation non gouvernementale (ONG) dédiée au droit à l’information. Il s’est fait connaître par ses enquêtes sur les ventes d’armes de la France, dont celle ayant valu une garde à vue à la journaliste Ariane Lavrilleux (également collaboratrice d’Alter Eco) en septembre dernier.
L’association, qui compte trois salariés permanents et travaille avec une vingtaine de journalistes pigistes, finance son activité grâce aux dons défiscalisables de particuliers (53 % de ses 444 000 euros de recettes en 2023) et au mécénat de fondations philanthropiques. Publicités, dons de fondations d’entreprise et subventions publiques sont exclus « pour assurer notre liberté éditoriale », souligne Mathias Destal, le rédacteur en chef.
Ce modèle promouvant un journalisme « d’intérêt général » a convaincu des confrères bretons […]
Retrouvez la suite de cet article de Marion Perrier dans le numéro de mars 2024 d’Alternatives Economiques et sur son site internet.
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