A l’hôpital psychiatrique du Rouvray, les grévistes fêtent leur victoire (Mediapart, juin 2018)

Après deux mois de mobilisation et quinze jours de grève de la faim menés par sept salariés, les personnels de l’hôpital psychiatrique de Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie, ont obtenu la création de trente postes. Et surtout, ont fait bouger les lignes de leur hôpital.

Saint-Étienne-du-Rouvray (Normandie), de notre envoyée spéciale.- Faut-il désormais mettre sa vie en danger pour obtenir la possibilité d’exercer son travail dans des conditions décentes ? La mobilisation et les journées de grève de la faim menées depuis le 22 mars par les salariés de l’hôpital psychiatrique de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, ont fini par payer. Le personnel a obtenu de l’agence régionale de santé (ARS) la création d’une trentaine de postes sur les 52 exigés, la création d’une unité pour les adolescents, et d’une autre pour les détenus. L’ARS n’a pas confirmé à cette heure le contenu de l’accord, mais a promis de le révéler par un communiqué.

Durant deux mois, quoi qu’ils fassent – manifestations, occupations, interruption de la visite présidentielle du CHU de Rouen –, les salariés se sont heurtés au silence de leur tutelle, l’agence régionale de santé. De guerre lasse, le 22 mai, sept salariés encartés dans quatre syndicats (CGT, CFDT, CFTC, SUD) ont entamé une grève de la faim. L’évacuation par le Samu de trois d’entre eux, lundi 4 juin, a fait encore monter la tension d’un cran. Le 7 juin au matin, une manifestation mêlant soignants et cheminots a bloqué la zone industrielle et le pont Mathilde jusqu’à ce que Christine Gardel, directrice de l’ARS, accepte de revenir à la table des négociations.

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