Près de Nantes, une association devenue entreprise tente de reconstruire la filière quasi-abandonnée de la collecte et du réemploi des contenants en verre.
De l’extérieur, elle ressemble à une usine comme les autres. Mais le bâtiment de Bout’ à ’Bout, installé à Carquefou, près de Nantes, a une histoire singulière. En 2016, son propriétaire n’est encore qu’une association. En 2021, il se mue en entreprise afin de lever des fonds et financer cet investissement de 3 millions d’euros.
Depuis octobre 2023, l’usine peut trier, laver et contrôler plusieurs milliers de bouteilles par jour. Elle doit monter en puissance progressivement pour atteindre 5 millions de contenants traités en 2024 et jusqu’à 60 millions à terme. Un développement considérable alors que ces opérations portant jusqu’ici sur 700 000 bouteilles par an étaient auparavant sous-traitées.
Il s’agit aussi d’une bonne nouvelle pour l’environnement. Selon l’Ademe, réutiliser une bouteille permet d’économiser 79 % d’énergie, 77 % de CO2 et 51 % d’eau par rapport à son recyclage. Le réemploi est avantageux à partir de deux à quatre utilisations du contenant, et ce même s’il parcourt jusqu’à 600 kilomètres pour être rempli de nouveau.
Sérieuse piste pour atteindre la fin des emballages plastique à usage unique prévue par la loi en 2040, le développement du réemploi du verre permet aussi « la réindustrialisation verte des territoires », souligne Célia Rennesson, du Réseau Vrac et Réemploi, qui fédère les entreprises du secteur.
Problème, la pratique et la filière de la consigne de verre se sont effondrées en France ces dernières décennies, sauf en Alsace, région où les acteurs sont restés mobilisés. Partout ailleurs, il faut tout reconstruire, comme chez Bout’ à ’Bout […]
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