Recourir à la procréation médicale assistée relève encore pour les couples concernés du « parcours du combattant ».
En 2014, 144 000 tentatives de fécondation in vitro (FIV) et d’insémination artificielle ont eu lieu en France, selon l’Agence de la biomédecine. Examens médicaux multiples, traitements lourds, manque de visibilité dû à un protocole calé sur le corps, échecs… En janvier 2016, une loi a modifié le code du travail pour soulager les salariés engagés dans un protocole de procréation médicale assistée (PMA). Mais les couples concernés évoquent toujours un « parcours du combattant », éprouvant physiquement et mentalement, impactant tous les pans de la vie, y compris professionnelle.
« Les soins nécessaires aux différents protocoles d’assistance médicale à la procréation [AMP] sont très chronophages et leur organisation dépend des centres d’AMP, qui peuvent être loin du lieu de travail. Le salarié se retrouve à “jongler” avec ses horaires de travail et les horaires imposés par l’institution médicale. Les absences et/ou les retards liés aux protocoles de soins sont souvent sources de conflits, plus ou moins latents, entre l’employeur et le salarié, mais aussi entre employés », détaille le collectif BAMP, une association de patients confrontés à l’infertilité.
Une enquête de Léonor Lumineau à retrouver sur le site du Monde.fr ici