Les enfants soldats, pages blanches pour l’horreur (Ouest France, 15 février 2016)

Ce 12 février est la journée internationale des enfants soldats. Il n’existe pas de recensement précis mais, selon l’Unicef, ils seraient encore des dizaines de milliers enrôlés dans des forces armées à travers le monde. À Paris, un psychologue reçoit les ados qui ont quitté les armes.


Il avait 8 ans et sa kalachnikov était presque aussi grande que lui. Il ne s’en séparait jamais. C’était son objet le plus précieux.

« Si elle lui avait été confiée, c’est qu’on avait estimé qu’il pouvait la porter. C’était donc une forme de reconnaissance. Et puis, c’est l’instrument par excellence de la puissance. Avec elle, il était fort », résume d’une voix posée Éric Sandlarz. Ce psychologue clinicien de 60 ans n’a pas oublié l’histoire de cet enfant originaire de Sierra Leone. Comme probablement toutes celles de ses autres patients.

Depuis quatorze ans, Éric Sandlarz reçoit des ex-enfants soldats au centre Primo-Lévi, à Paris. L’association prend en charge gratuitement les exilés, victimes de tortures et violences politiques depuis 1995. En plus du centre de soins, le lieu offre un accompagnement juridique et social.

Retrouvez la suite de l’article sur le site de Ouest France.

Hélène Bielak (texte) et Daniel Fouray (photo de Eric Sandlarz)

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