L’artisanat, nouvelle voie d’excellence? (Marianne, novembre 2017)

Les cols blancs ne font plus rêver. De plus en plus de cadres délaissent la vie de bureau pour devenir pâtissiers, fromagers ou ébénistes. Résultat, un artisan sur dix a un niveau bac + 5 ! Pourtant, un CAP boulanger sera toujours moins bien considéré qu’un HEC reconverti en boulanger… Analyse d’un phénomène.

C’est la rentrée à Ferrandi, école de gastronomie à Paris. Les tenues de cuisinier sont neuves, les cahiers, vierges, et la motivation des nouveaux élèves, gonflée à bloc. Armance Bordes, veste d’inspiration militaire et démarche assurée, est de ceux-là. Introduction à l’hygiène et taillage en julienne, brunoise et émincé.

« On commence par les basiques. Hier, nous mesurions littéralement avec une règle la taille des découpes des légumes, sourit-elle. C’est sûr que ce n’est pas la cuisine qui fait rêver, ça a un côté un peu frustrant, mais je le savais. » Difficile d’imaginer qu’il y a à peine un an tailleur, bureau en face du parc Monceau et salaire très confortable constituaient son quotidien. Car, à 38 ans, Armance Bordes a quitté un poste de directrice juridique adjointe au sein d’un fonds d’investissement pour se reconvertir… dans la restauration.

Lisez la suite de ce reportage de Léonor Luineau paru dans le numéro de Marianne du 17 novembre 2017 sur marianne.net, ici

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