Au Burkina Faso, une maladie due à la malnutrition défigure les enfants. Plusieurs fois par an, une équipe médicale bénévole se rend sur place pour des opérations de chirurgie réparatrice.
Possi n’a plus souri depuis dix ans. Encore moins ri. Il est 9 heures du matin à la Polyclinique de Ouaga 2000, un quartier récent où alternent terrains vagues et grosses maisons bourgeoises de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou. La jeune fille de 17 ans patiente dans un couloir blanc, devant la salle des consultations.
À ses côtés, ils sont plus d’une centaine à attendre leur tour. Certains ont des tumeurs au visage, d’autres cachent leurs plaies sous des pansements. Les chaussures et les vêtements clairs portent la trace de la poussière rougeâtre des rues de terre de « Ouaga », comme on dit ici. Les plus chanceux ont pu s’installer sur des chaises ramenées à la hâte devant l’affluence, les autres sont le plus souvent assis à même le sol carrelé.
Retrouvez la suite du reportage en immersion du photographe Raphaël Fournier et de Léonor Lumineau sur Ijsberg, en cliquant ici.