Pourquoi des ressourceries coulent dans l’agglomération nantaise ? (Ouest-France, février 2023)

En un mois, trois acteurs du réemploi de la Métropole nantaise ont fermé ou se sont retrouvés en grande difficulté. Entre problèmes d’approvisionnement, de foncier accessible ou encore de concurrence avec les acteurs lucratifs, les raisons de leur chute sont multiples. Décryptage.

En ce début 2023, sale temps pour le réemploi à Nantes. Début janvier, premier coup de tonnerre : la Ressourcerie de l’île à Rezé, pionnier de la seconde main dans la Métropole, annonce sa fermeture. Quelques jours plus tard, l’association Stations Services, à la tête de trois boutiques de réemploi, est placée en liquidation judiciaire. Enfin, fin janvier, les Virevoltantes, une jardinerie d’occasion en centre-ville, baisse définitivement le rideau. Et d’autres pourraient suivre.

Ces fermetures d’acteurs associatifs émeuvent autant qu’elles interrogent. Elles paraissent à contre-courant à l’heure de l’impérieuse nécessité de développer la seconde main, dans un contexte de prise de conscience écologique et de crise du pouvoir d’achat. En quelques années, l’offre s’est considérablement développée localement. Pour autant, petits comme gros acteurs de la filière se retrouvent en très grande difficulté à Nantes. Comment en est-on arrivé là ?

Moins d’accès directs aux déchetteries

À Nantes, une vingtaine de structures associatives gravitent dans le monde de la seconde main. Avec des tailles et des fonctionnements très différents. Il y a des chantiers d’insertion (comme Atao, Envie 44, L’homme Debout) et des associations (Stations Services, Ressourcerie de l’île, Virevoltantes, SuporTerre etc.), dont beaucoup dépendent de subventions publiques. Au-delà de vendre des objets d’occasion et de créer de l’emploi local, ces structures ont aussi une utilité sociale : lien au sein des quartiers, insertion professionnelle, sensibilisation à la réparation etc.

Retrouvez la suite de l’enquête d’Hélène Bielak et Stéphanie Lambert sur le site de Ouest-France. Cet article a été suivi d’un autre expliquant la galère des associations nantaises pour trouver du foncier accessible.

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