Wimoov veut lever les freins à la mobilité (Alternatives Economiques, janvier 2018)

Grâce à un accompagnement personnalisé et des solutions concrètes de déplacement, la plate-forme Wimoov favorise l’accès à l’emploi de ses bénéficiaires.

Je prends beaucoup le bus, mais il n’y en a pas toujours tôt le matin ou tard le soir. J’utilise aussi le vélo, mais ce n’est pas pratique pour accompagner les gens à des rendez-vous.” Devant Julien Mehnane, conseiller mobilité, Ishane, qui cherche un emploi d’aide à domicile, détaille les difficultés qu’elle rencontre pour aller travailler. Il la reçoit aujourd’hui dans le cadre d’une réunion d’accueil de la plate-forme tourangelle de Wimoov.

A l’image d’Ishane, 35 ans, les deux femmes présentes ce jour-là sont, faute de permis de conduire, pénalisées dans leur recherche d’emploi. Elles vivent dans l’agglomération de Tours et l’une s’oriente vers la restauration, l’autre vers l’entretien, des secteurs où les horaires décalés sont souvent la règle. Elles ne peuvent pas toujours compter sur les transports en commun. Leur situation n’est pas exceptionnelle. 23 % des Français auraient déjà refusé un emploi ou une formation, faute de pouvoir s’y rendre.

Même quand elles peuvent se débrouiller, le permis de conduire est souvent exigé par leurs employeurs potentiels. Julien Mehnane leur propose donc de participer à un atelier pour reparler du coût du permis et d’un véhicule personnel. Et il évalue par test les difficultés qu’elles pourraient rencontrer dans leur apprentissage.

Elargir le périmètre de recherche d’emploi ou de formation, permettre à ceux qui décrochent une proposition de s’y rendre, offrir des solutions pour accéder à une mobilité pérenne ou faire face à une difficulté ponctuelle de déplacement, tels sont les objectifs de la plate-forme Wimoov. Née en 1998, l’association, qui fait désormais partie du Groupe SOS, géant de l’économie sociale, a créé sa première plate-forme de mobilité à la fin des années 2000, à La Ciotat. Elle en compte aujourd’hui 25 (la branche tourangelle a ouvert en 2014). Réparties sur neuf régions, elles ont accompagné près de 11 000 personnes en insertion en 2016.

Retrouvez la suite de ce reportage de Marion Perrier dans le numéro de janvier 2018 d’Alternatives Economiques et sur le site du magazine www.alternatives-economiques.fr

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