Cyanobactéries : la menace des algues bleues (Alternatives Economiques, juin 2021)

Les excès d’azote et de phosphore dans les cours d’eau et les plans d’eau couplés au réchauffement climatique favorisent la prolifération de micro-organismes susceptibles de produire de dangereuses toxines. Ce phénomène entraîne chaque été la fermeture d’espaces de baignade et d’activités de loisirs.

Douze tonnes et demie de poissons morts, une vingtaine d’oiseaux intoxiqués et des mois d’interdiction de la pêche et des activités nautiques. A Enghien-les-Bains, dans le Val d’Oise, l’épisode de pollution du lac emblématique de la ville, survenu en août 2020, a marqué les esprits.

En cause : un développement massif de cyanobactéries, aussi appelées « algues bleues »1, des micro-organismes naturellement présents dans les milieux aquatiques. « On les retrouve un peu partout, elles ont juste besoin d’eau, de lumière et de nutriments », explique Cécile Bernard, professeure du Muséum national d’histoire naturelle.

On en distingue deux types. Les cyanobactéries benthiques se développent plutôt dans les rivières ou cours d’eau, formant des « biofilms », une sorte de pellicule visqueuse, à la surface des galets et autres matériaux présents au fond. Les cyanobactéries planctoniques, elles, flottent en suspension plutôt dans les eaux calmes des lacs ou des étangs.

Dans certaines conditions, elles prolifèrent rapidement. C’est là que les problèmes commencent.

Retrouvez cette enquête de Marion Perrier sur le site d’Alternatives Economiques.

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