Des femmes piégées dans le monde du X prennent la parole (Les Inrocks, avril 2017)

Au pays du soleil levant, de plus en plus de femmes affirment avoir été bernées pour jouer dans des films pornos. Face au phénomène, le gouvernement japonais vient de lancer une campagne de prévention.

Un dimanche matin d’avril, dans le parc d’Ueno au cœur de Tokyo. Sous les cerisiers en fleurs, des dizaines de passants tendent leur perche à selfie pour se prendre avec les fameux “sakura” (des cerisiers ornementaux du Japon). A l’écart de la foule, assise à la terrasse d’un Starbucks Café, celle qui se fait appeler “Kurumin Aroma” n’est pas vraiment d’humeur à s’extasier devant les fleurs blanches et roses. Avec ses vêtements amples et son bob coloré sur la tête, elle ressemble à n’importe quelle autre tokyoïte passant à côté. Mais sûrement pas à une actrice de films X.

La youtubeuse de 26 ans s’est pourtant retrouvée sur le tournage de vidéos pornos il y a quatre ans, à la suite d’une rencontre avec un “recruteur de talents”, dans le quartier de Shinjuku, l’un des plus animé de la capitale nippone. L’homme lui propose de faire des photos pour un magazine populaire au Japon et un petit rôle de pin-up pour un film. A cette époque, la jeune étudiante rêve de se lancer dans la chanson. Son interlocuteur lui promet alors de l’aider à débuter sa carrière avec des cours de chant. Kurumin Aroma se laisse convaincre.

Retrouvez la suite de cet article d’Hélène Bielak paru en avril 2017 sur Lesinrocks.com juste ici.

suivez-nous