Frédéric Ménager, le toqué de coqs (Le Monde -septembre 2021)

Dans sa ferme-auberge de Bourgogne, ce fan de Metal et de volailles élève et chérit huit races anciennes, de la Gauloise dorée au coq de Barbezieux. Dans l’assiette, un goût unique, pour un chef-éleveur qui l’est tout autant.

L’aile majestueusement déployée, un coq fait briller au soleil son plumage noir aux reflets verts. Serait-il en train de poser ? « Le barbezieux est une race fière, consciente de sa taille imposante. On l’imagine bien dans la basse-cour d’un château, s’occupant orgueilleusement de ses poules », confirme Fred Ménager. C’est dans sa ferme que parade le coquet animal, accompagné d’illustres congénères : gauloise dorée, coucou de rennes, la flèche, le mans, combattant du nord… En tout, huit races anciennes de volaille qui ont frôlé l’extinction, poursuit le chef et éleveur : « Il faut au minimum neuf mois pour faire un poulet de Barbezieux, là où les poulets de batterie sont élevés en un mois et demi. »

Arche de Noé pour gallinacés, son exploitation agricole est également un repaire pour gourmets. Les clients affluent du monde entier à la ferme de la Ruchotte pour goûter à la crème de la volaille française, bridée, rôtie dans son jus et servie avec les légumes du jardin.

Retrouvez cet article de Margherita Nasi sur Le Monde

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