Le bonheur est dans la méthanisation ? (Les Autres Possibles – septembre 2021)

Pour les uns, produire de l’énergie avec les déchets organiques est une solution utile et rentable. Pour les autres, un nouveau piège environnemental…

Dans la salle de contrôle, sous les énormes cuves coiffées de chapeaux verts, Erwan Bocquier connaît sur le bout des doigts chaque tuyau, chaque écran. S’il n’a pas reçu de réelle formation, l’agriculteur s’est visiblement pris de passion pour le sujet: “un méthaniseur c’est très semblable à une vache : il mange et il fermente à l’intérieur!” L’éleveur est installé au Treil, à Machecoul, avec 420 bovins dont 150 vaches laitières. Avec son associé, deux maraîchers du coin et un autre éleveur voisin, ils ont créé la société SAS MéthaTreil pour installer leur unité commune de méthanisation.

Chaque jour, elle engloutit en moyenne 55 tonnes de matière organique. On y trouve le fumier des cheptels, des légumes invendus du Marché d’intérêt national (MIN) de Nantes, ou ceux non commercialisables des deux maraîchers associés, des produits transformés impropres à la consommation des usines LU de La Haye-Fouassière et Tipiac à Saint-Herblain, mais aussi des CIVE. Ces cultures intermédiaires à vocation énergétique sont plantées et récoltées entre deux cultures principales; elles permettent de ne pas laisser le sol nu tout en servant à alimenter le méthaniseur.

Retrouvez la suite de cette enquête d’Hélène Bielak, illustrée par une photo de Jean-Félix Fayolle, dans le numéro 33 du magazine Les Autres Possibles, dédié aux déchets.

suivez-nous