Des huiles essentielles, de l’alcool de blé bio, des eaux florales… Les créations de ces nouvelles marques de parfum mettent à l’honneur les matières premières naturelles. Des compositions plus vertes et plus authentiques qui répondent à des préoccupations grandissantes des consommateurs, mais n’ont rien d’une évidence dans le monde très chimique de la parfumerie.
De la musique classique en fond sonore, un intérieur boisé et un important présentoir en marbre sur lequel trônent des produits cosmétiques au packaging délicieusement suranné. En passant la porte de la boutique Buly, rue de Saintonge à Parisn on croirait entrer chez un apothicaire de l’époque napoléonienne.
Victoire de Taillac et Ramdame Touhami, les fondateurs du lieu, ont souhaité relancer, avec l’Officine Universelle Buly, la marque du célèbre parfumeur du XIXème siècle Jean-Vincent Bully. Au centre du comptoir, une douzaine de flacons blancs arborent des noms invitant au voyage : Tubéreuse du Mexique, Lichen D’2cosse ou Rose de Damas. Ce sont des parfums d’un genre nouveau. Leur jus, comme on dit dans le milieu, ne contiennent pas une goutte d’alcool. Ils sont formulés à l’eau.
A l’instar de Buly, de nombreuses jeunes marques investissent aujourd’hui le marché du parfum. Leur point commun ? la volonté de renouveler l’art de la parfumerie en proposant des fragrances plus “green”, composées à partir d’ingrédients naturels, parfois bio, et en écartant les produits de synthèse issus de la pértochimie. ” Nous souhaitons redonner ses lettres de noblesse à la parfumerie bio”, raconte Maréva Brettes, directrice marketing chez Acorelle.
Ce petit laboratoire installé près d’Agen formule des produits cosmétiques certifiés bio et vegan. En 2008, il a lancé une gamme de fragrances “conçues comme les parfums conventionnels avec des notes de tête, de coeur et de fond”. Les jus sont composés uniquement à partir de matières premières naturelles issues en très grande majorité de l’agriculture biologique. Pour obtenir la certification bio, le label Cosmébio impose en effet qu’un cosmétique ou un parfum contienne 95 % d’ingrédients d’origine naturelle et que 95 % des matières premières végétales soient issues de l’agriculture biologique.
Retrouvez la suite de cette enquête de Marion Perrier dans le numéro d’avril-mai 2018 du magazine Socialter.