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Reconversion : attention aux désillusions (Management, juillet-août 2019)

Par Marion Perrier · Le 30 juillet 2019


Elever des chèvres, ouvrir un gîte, lancer un foodtruck… A chaque époque ses métiers qui font rêver. Mais attention à bien faire le distinguo entre la réalité d’une nouvelle vie et le mirage de la mode.

«Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie.» La maxime de Confucius respire la sagesse. Mais elle reflète aussi une vision quelque peu fantasmée du monde du travail… Quel métier, même passionnant, ne comporte-t-il pas son lot de contraintes et ses facettes moins glamour ? Ce que l’on aime faire permet-il de gagner suffisamment pour vivre ? Ces questions, les candidats à la reconversion n’ont pas toujours envie de se les poser. Las de leur job actuel, à la recherche d’un accomplissement personnel, ils se bercent parfois d’illusions quant à la réalité quotidienne de leur future profession. Pourtant, l’imaginaire collectif des métiers passions, ceux qui attirent immanquablement les candidats au changement de vie, se renouvelle à chaque génération. «Dans les années 1970, élever des chèvres dans le Larzac répondait déjà à une quête de sens», souligne Sylvaine Pascual, fondatrice d’Ithaque Coaching et spécialiste de la reconversion.

Au tournant du siècle dernier, un autre projet devient l’archétype du changement de vie : la chambre d’hôte, pour vivre au vert, en toute autonomie, un métier d’accueil et de relations humaines. L’engouement est tel que, au début des années 2000, on qualifie de «syndrome de la chambre d’hôtes» la tendance des cadres à tout quitter pour créer leur hébergement touristique. En 1988, on comptait 4.500 gîtes en France. Ils étaient 30.000 en 2008. Et 60.000 dix ans plus tard ! Un nombre désormais stable, selon les statistiques du ministère du Tourisme. Mais synonyme, pour certains, de grosse déception : avec un taux d’occupation de 30% et un rendement net de 9.000 euros par an en moyenne, créer une chambre d’hôtes en Corrèze est loin de représenter un projet de vie économiquement viable. Sans parler des à-côtés.

Dans l’enthousiasme d’une reconversion-passion, on en oublie la nécessité d’élaborer une stratégie commerciale, de surveiller ses dépenses, de ne pas compter ses heures ou de travailler dans des conditions parfois moins confortables qu’en open space dans une tour de la Défense. «Souvent, c’est l’aspect économique qui pose problème, constate Elodie Chevallier, consultante et chercheuse, spécialiste des transitions professionnelles. Entre son coût et la fréquente baisse de revenus qu’elle implique, la reconversion s’avère difficile. Autant d’éléments que l’on a parfois tendance à mettre de côté au moment de se lancer.» Si l’heure n’est plus tellement à la création de chambres d’hôtes, d’autres projets ont pris le relais dans le cœur des aspirants au changement.

Retrouvez la suite de cette enquête de Marion Perrier dans le numéro juillet-août 2019 de Management et sur le site du magazine.

Marion PerrierReconversion professionnelledésillusionsmanagementmétiers à la mode
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Marion Perrier

Formée à l’IEP de Rennes et à l’Institut Français de Presse en 2012, je suis pigiste depuis ma sortie d’école et spécialisée en presse écrite. Mon créneau : raconter l’économie sous toutes ses formes, interroger le monde du travail, témoigner des luttes sociales, questionner et donner à voir mais surtout à comprendre, avec des mots. Je collabore régulièrement avec les rédactions de l’Humanité et de Capital. Adepte de l’enquête, je souhaite développer des projets au long cours autour des sujets qui m’interpellent, liant questions économiques, sociales et environnementales, depuis Paris ou ma Bretagne natale, jusqu’aux quatre coins de la planète.

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