La bataille des haies (Alternatives Economiques, mai 2021)

Saluées pour leurs nombreux bénéfices écologiques, les haies continuent pourtant de disparaître. Le gouvernement souhaite en planter de nouvelles. Mais pour les défenseurs du bocage, la préservation des haies anciennes et la valorisation des bonnes pratiques sont la priorité.

Planter 7 000 km de haies en France d’ici la fin 2022, telle est l’ambition d’une des mesures du plan de relance présenté en septembre. Pour ce faire, le gouvernement a mis 50 millions d’euros sur la table. « Replanter des haies sur notre sol, c’est permettre de recréer de la biodiversité sur celui-ci », déclarait Emmanuel Macron en janvier.

Et il y a de quoi faire. Quelque 70 % des haies bocagères françaises ont disparu depuis les années 1950. Leur linéaire est passé d’environ 2 millions à près de 500 000 km, sous l’effet notamment du remembrement, qui a consisté dans les années 1960 à 1980 à faire de grandes parcelles d’un seul tenant afin de faciliter l’exploitation des terres.

Aujourd’hui, on redécouvre leurs vertus. Pas seulement parce que ces arbres et buissons embellissent le paysage. Les haies constituent le lieu d’habitat, de refuge ou de transit de nombreux animaux – oiseaux, hérissons, amphibiens mais aussi insectes pollinisateurs et autres auxiliaires de culture. Les auxiliaires de culture sont des êtres vivants, souvent des insectes, qui contribuent naturellement à réduire les populations de ravageurs s’attaquant aux plantations à l’image de la coccinelle, prédatrice des pucerons par exemple.

Retrouvez la suite de cette enquête de Marion Perrier sur le site d’Alternatives Economiques.

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