Seconde peau. Quel avenir pour le cuir (Socialter, août-septembre 2017)

Des sacs en cuir d’ananas, des baskets en peau de poisson, des vestes confectionnées à partir des champignons, etc. Ces dernières années, des alternatives au cuir débarquent en masse sur le marché. Ces nouveaux matériaux peuvent-ils vraiment avoir la peau de notre bon vieux cuir ?

Mi-février, parc des expositions de Villepinte. Le salon Première Vision, destiné aux professionnels du textile et de la mode, bat son plein. Dans le hall n°3, dédié au cuir, des peaux de toutes les couleurs sont alignées sur chaque stand. Au détour d’une allée, un café vegan propose des rafraîchissements aux visiteurs. Alors quoi, même les professionnels du cuir se laisseraient séduire par la tendance du veganisme, qui proscrit la consommation de produits issus de l’exploitation animale ? Avouez, il y a de quoi sourire…

En tout cas, dans le milieu de la mode, certains créateurs et marques de renom revendiquent désormais des collections en « cuir vegan ». C’est le cas de la styliste Stella McCartney, pour ses sacs et chaussures, et de la marque Dc Martens, pour ses célèbres bottines.

Mais attention aux mots : dans les faits, ces marques utilisent surtout des matières synthétiques en remplacement. N’empêche, cette tendance montre au moins une chose : les idées fusent pour trouver des alternatives au cuir. S’il reste omniprésent dans notre quotidien – entre l’habillement, les chaussures, le mobilier etc. –, il affiche un coût bien élevé pour la planète.

On l’accuse d’être responsable de la déforestation en participant à l’exploitation animale ; de catastrophes environnementales et sanitaires à proximité des tanneries en Asie à cause des produits chimiques employés ; de conditions de travail effroyables pour les ouvriers etc. Autant de raisons qui ont amené des pionniers à développer des matériaux alternatifs, parfois très surprenants.

Retrouvez la suite de l’Enquête de Hélène Bielak et Marion Perrier dans le numéro d’août-septembre 2017 du magazine Socialter