Un an après la mort de Steve, Marianne Rostan inlassable avocate du droit à la fête (Médiacités – Médiapart, juin 2020)

Il y a un an, lors de la nuit de la fête de la musique, Steve Maia Caniço tombait dans la Loire, à Nantes, à la suite d’une intervention de police. Avocate des fêtards présents cette nuit là, Marianne Rostan s’est fait une spécialité de la défense des organisateurs de free party partout en France. Portrait d’une femme engagée qui lutte avant tout pour la liberté.

Lorsque nous la retrouvons comme convenu pour l’interview en visio, le jour n’est finalement pas idéal pour Me Marianne Rostan : elle a une rage de dents. Elle assurera malgré tout l’heure d’entretien avec sa verve habituelle. Comme toujours pour un sujet qui lui tient à cœur. Il y a un an, l’avocate parisienne de 32 ans s’est retrouvée catapultée dans l’affaire judiciaire et médiatique de l’été : la disparition et la mort de Steve Maia Caniço, quai Wilson à Nantes, la nuit de la fête de la musique, après une intervention très controversée des forces de police .

Suite à cette nuit tragique, 89 fêtards ont porté plainte contre X pour non assistance à personne en danger, mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique. Rassemblés à l’initiative de l’association locale Média’Son, qui accompagne les organisateurs de soirées techno, ces plaignants étaient tous représentés, à l’origine, par une même avocate : Marianne Rostan.

Porte-voix de ses clients, elle a connu un tourbillon médiatique estival : « Au départ de cette affaire, le point de vue de ces jeunes n’était pas représenté sur les plateaux de télé, affirme-t-elle d’un ton vif derrière l’écran. Si je n’y allais pas, il n’y avait personne pour porter leur voix. » Un baptême du feu pour cette pénaliste qui a prêté serment il y a six ans. « C’est mon premier dossier médiatisé, ce n’est pas évident lorsqu’on est jeune avocat », confie-t-elle.

Retrouvez la suite de ce portrait d’Hélène Bielak et Marine Forestier sur le site de Médiacités et de Médiapart.

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