Scampia, l’art plutôt que la Camorra (Le Monde, september 2017)

Loin des clichés mafieux, une balade urbaine permet de découvrir le tissu associatif de ce quartier napolitain.

Leur forme triangulaire ­devait évoquer les voiles latines, caractéristiques des rivages méditerranéens. Inspirées des unités d’habitation du Corbusier, les « Vele » ont amarré dans les années 1970 à Scampia, dans la banlieue de ­Naples. Ces immeubles imposants aspiraient à devenir le cœur ­battant d’un nouveau quartier utopique : leurs couloirs étroits et leur labyrinthe de passerelles se voulaient un hommage aux vicoli, ces petites rues animées typiques du centre historique de Naples.

Mais le rêve de l’architecte Franz Di Salvo s’est heurté à l’âpre réalité de cette zone périphérique, ­gangrenée par le chômage, le trafic de stupéfiants et la Camorra. Les Vele ont fait naufrage sur un récif de seringues. C’est pourtant bien dans les vastes avenues solitaires qui longent les Vele que commence le « Scampia Trip Tour ».

Cette balade urbaine entend prouver que Scampia n’est pas le supermarché de la drogue décrit et décrié dans les médias, la littérature, la musique et le cinéma.

Retrouvez la suite de ce reportage de Margherita Nasi sur lemonde.fr.

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